dimanche 29 juillet 2018

LE BOURGEOIS GENTILHOMME SUR LE PARVIS DE L'AVEN D'ORGNAC

Nous sommes allés applaudir le théâtre en plein air à l'entrée de l'AVEN D'ORGNAC. La pièce présentée LE BOURGEOIS GENTILHOMME de Molière. Une mise en scène moderne, un cadre naturel sous les étoiles, de quoi réjouir les spectateurs.


Vous avez jusqu'au 25 AOUT pour aller applaudir la troupe de la COMPAGNIE ATHOME.

https://www.athomecollectif.com/spectacles/le-bourgeois-gentilhomme-création-2018-en-diffusion/

"Riche bourgeois, Monsieur Jourdain tente d’acquérir les manières des « gens de qualité ». Pour se faire, il se lance dans l'apprentissage des armes, de la danse, de la musique et de la philosophie, indispensables à la condition de gentilhomme. Il fait entrer dans sa maison des personnages qui vont se jouer de lui, profitant de sa naïveté et de sa bourse"





vendredi 27 juillet 2018

LA BALADE DANS LES VIGNES DANS MIDI LIBRE DU 27 JUILLET



Les intervenants viticulteurs aiguézois :




BALADE DANS LES VIGNES AVEC L'ESPACE RABELAIS, RACINES AIGUEZOISES, LA MAIRIE D'AIGUEZE ET LES VITICULTEURS LOCAUX

 AIGUEZE EST DEPUIS TOUJOURS UN VILLAGE AGRICOLE QUI A LONGTEMPS SOUFFERT DE LA FAIBLE VALEUR A LA VENTE DE SON VIN. C’ETAIT AVANT TOUT LA POLYCULTURE : chaque maison avait quelques chèvres, poules et lapins, et une écurie ou vivait un cheval ou un mulet qui apportait son aide aux travaux de la terre.

La polyculture de l’époque permettait de vivre : quelques céréales, des arbres fruitiers essentiellement les cerisiers, quelques oliviers et muriers, des pommes de terre, du raisin de table et la vigne qui a souffert en plus de la mévente, du phylloxéra.

  

Certaines de ces constructions étaient dotées de citernes permettant le remplissage de l’appareil à sulfater, d’une faible contenance, évitant ainsi de fastidieux aller-retour jusqu’ au village 


 Le temps des vendanges

C’était l’époque où il fallait produire surtout des vins de consommation courante la quantité primant sur la qualité. La consommation étant plus importante qu’aujourd’hui


                

Les revenus liés à la culture de la vigne déclinaient. Outre la saignée importante de la guerre 14 /18 ou 25 jeunes ont trouvé la mort, il a fallu chercher une solution pour que la terre nourrisse son homme ! 



C’est ainsi qu’à l’initiative des viticulteurs Aiguézois soucieux de valoriser leur production de vin, autour d’Henri BAUME et Fernand CHABOT entre autres, un travail d’état des lieux est demandé à Paul-Jean Roux diplômé de l’Ecole Supérieure de Commerce de Montpellier Curé à Rivières, Gard. L’objet de cette demande est l’élaboration d’un dossier capable d’aboutir à l’inscription du vignoble Aiguézois dans l’appellation COTES DU RHONE. Un travail basé sur l’histoire du village, sa géographie, sa géologie, son évolution au fil des temps. « Un village qui se meurt » parce que notamment ses viticulteurs ne peuvent pas bénéficier des prix de vente de leur production, pourtant de qualité, au niveau des prix des vins d’appellation CDR. Il en va de la survie du village, de son développement économique. Le tourisme n’étant encore qu’anecdotique et purement spontané.  C’est sur la nécessité vitale d’obtenir le label COTES DU RHONE pour sauver le village en valorisant son économie essentiellement agricole et viticole pour sauver le village que Paul-Jean ROUX a insisté particulièrement.

L’Abbé ROUX’ dans les années 1950, était pessimiste quant à l’avenir de notre village, il forçait peut-être un peu le trait pour émouvoir les décideurs de l’INAO …


" Jusqu’à ces dernières années, comme tant d’autres villages de nos garrigues et de nos coteaux rhodaniens, Aiguèze somnolait, sans prendre conscience de la pente rapide de sa déchéance. La grandeur de la chute l’a réveillé soudain, surpris de la décadence proche de la mort. 


Nous avons parcouru ces mois derniers, ce village en agonie et nous sommes atterrés de ce spectacle. Deux longues files de maisons, rangées et serrées de chaque côté d’une rue. Les arceaux de calcaire des portes charretières ont résisté quelques temps, mais la porte rongée a cédé sur ses gonds rouillés et la cour ouverte … La maison, si elle n’est pas déjà sans tuiles, est souvent fermée. Peut-être les propriétaires qui habitent Bagnols ou Avignon, viendront en été y séjourner à peu de frais et animer ce silence de sépulcre.
C’est presque un événement d’entendre quelqu’un marcher dans ces rues sans vie. Dans l’entrebâillement d’une porte, une vieille femme en noir regarde étonnée, « celui » qui passe.
Plus loin, les maisons s’écroulent, ajoutant leurs ruines à celles du superbe « Castellas », juché sur sa falaise, dont la tour de guet surveille sans fin, les ponts d’Ardèche et les coteaux du Rhône. Le cantonnier communal recueillera à temps perdu, ces épaves d’un passé défunt, portes et poutres pour les brûler ; il entassera de côté les pierres. L’urbanisme gagnera une « placette » où un acacia n’arrivera pas à pousser.

Que reste-t-il des six ou sept artisans de la « Belle Epoque » 1900 quand Aiguèze avait 400 habitants ? Où sont les fialairos (fileuses) et les tirairos (tireuses) animant les filatures du pont d’Aiguèze, il y a 100 ans, quand 515 personnes vivaient ici ? Que sont devenues les officines des notables du Grand Siècle : viguier baile, consuls, chirurgien, médecin, notaires, écrivains publics, etc. … quand 400 communiants » se pressaient sous le Castellas ? 

Les souvenirs persistent, le village disparaît. Un facteur, un cantonnier, un instituteur, une institutrice sont les familles qui ne partiront pas encore, à cause surtout de la surpopulation de l’été. Combien resteront demain sur les 160 habitants de maintenant ? Tous les commerçants ont fermé boutique. Seul, le café – il y en avait 6 en 1830 – est ouvert, plus pour l’honneur que pour le profit. »



Les quelques paysans qui ont survécu ont agrandi leur domaine et ont pu relever la tête grâce à la plus-value apportée par l’appellation CDR. C’est alors que certains ont misé sur l’attrait touristique naturel de notre site médiéval perché à la sortie des gorges de l’Ardèche. Maintenant on vit un renouveau.  Le village s’est maintenu économiquement donc, grâce à l’appellation COTES DU RHONE qui a permis de maintenir une activité suffisamment rentable pour ses habitants, leur permettant d’entretenir le patrimoine qui se délabrait à grande vitesse et de faire la jonction avec un tourisme « militant » capable de rénover, d’animer, de créer d’autres ressources liées justement à cette fréquentation. Nombre d’habitations en ruines se sont reconstruites, rénovées, le village lui-même s’est mis à renaître tel Phénix et à devenir l’un des Plus Beaux Villages de France. Il s’est protégé en gardant son caractère médiéval, son statut de village serein et accueillant, il s’est adapté à la pression touristique tout en la maîtrisant et en en tirant des forces pour son avenir.  Malheureusement le nombre de viticulteurs n’a cessé de se réduire. Mais la qualité des vins COTES DU RHONE d’AIGUEZE est toujours au rendez-vous, en vente directe à la bouteille. Les maisons en ruine se sont reconstruites dans le style ambiant avec des pierres pour devenir résidences secondaires, restaurants ou auberges, chambres d’hôtes, gites, les caves se sont transformées en ateliers d’ARTISANAT D’ART, en magasins de souvenirs.  Le patrimoine a su être mis en valeur : depuis les peintures de l’Eglise, l’illumination des tours et du clocher, la réfection du lavoir, le pavage des rues, la modernisation de l’éclairage public, etc…


  
Il a fallu attendre le 19 Novembre 1962 pour que la Maire d’AIGUEZE reçoive du syndicat général des vignerons Des COTES DU RHONE copie du DECRET du 9/11/1962 intégrant dans l’aire de production des Côtes du Rhône les vignobles Aiguézois « qui seront déterminés par voie d’expertise par l’INAO (Institut National des Appellation d’Origine contrôlée) »
  
         
Les anciens cépages ont disparu, grenache, mourvèdre, syrah, carignan, cinsault composent l’essentiel du vignoble. Les méthodes de culture changent ; la plantation des vignes évolue, le palissage est aujourd’hui généralisé il recouvre plusieurs objectifs, le premier d’entre eux consiste à augmenter l’efficacité de la photosynthèse en optimisant la surface foliaire exposée aux rayonnements solaires. Entre une vigne qui rampe par terre et une plante palissée, la surface de feuille correctement exposée au soleil est très différente. De plus, le fait d’avoir une végétation orientée vers le haut, laissant la place aux passages d’outils de travail du sol, de fertilisation ou de pulvérisation, est un élément intéressant du palissage, surtout vu sous l'angle de la mécanisation. Enfin, la facilité à appliquer les traitements phytosanitaires et la mise hors des zones gélives au printemps (gel de rayonnement) de la végétation sont des éléments non négligeables à porter au bénéfice du palissage.  

Des jeunes viticulteurs ont pris la relève, soucieux de l’environnement, amoureux de leur métier ils élaborent pour notre plus grand plaisir des vins de qualité qu’ils vous invitent à découvrir et a déguster.
                         
                          
TEXTE ISSU DE LA BROCHURE synthèse des travaux de lAbb" ROUX pour le dossier de labellisation du cru Aiguézois dans l'appelletion COTES DU RHONE qui a été rédéditée par l'association RACINES AIGUEZOISES : 

Dans le désert de la Forêt de Ronze  AIGUEZE son muscat du Grand Siècle, son VIN NOBLE d'Aujourd'hui. (en vente 10€)                                   

REPARTIR A ZERO EN AJOUTANT UN H DANS LE NOM DU BLOG

Je vous remercie d'avoir réussi à me retrouver sur blogger. Ci-dessous les raccourcis vers les blogs en panne :

http://aiguezeacoeur.blogspot.com/


http://aigueze.blogspot.com/