LE
CLOCHER PRIMITIF SE TROUVAIT DU COTE ARDECHE
donc mal orienté pour qu'on puisse entendre les cloches !
LE
CLOCHER AVANT 1910 à sa place actuelle.
le clocher avant réfection par Mgr FUZET .
Le
portail sud a été refait entre 1810 et 1815, et surmonté d’un clocher à sommet
octogonal terminé par une frise en pierre. Il était pourvu d’une seule cloche :
le bourdon.
En
1910 Mgr FUZET a fait remplacer la frise par le sommet en forme de flèche
bâtie à la manière de celle de Notre Dame de Lourdes et agrémenté de quatre
clochetons en pointe. La frise fut alors déplacée et installée sur le mur du
presbytère, bâtiment qui jouxte l’Église. Il fit mettre en place trois cloches
supplémentaires et un carillon. Le clocher était une tour octogonale surmontée
d’une frise de pierres maintenant sur le mur du presbytère. A la place du bourdon emporté à Rouen, il a
fait installer quatre cloches et un carillon.
Sous
le cadran émaillé de l’horloge se trouve l’ange aux ailes déployées et à peu près au même niveau deux statuettes. Celle de gauche représente
St PIERRE avec les clés du paradis, celle de droite St PAUL avec ses épîtres à
la main.
Remarquons
que lors des travaux de 1975 le cadran émaillé a laissé la place à un cadran en
pierre qu’il cachait.
BENEDICTION
DES CLOCHES SAMEDI 24 SEPTEMBRE 1910
D’après
le livret du Chanoine JOUEN :
« En
gardant une seule de anciennes cloches, Monseigneur de Rouen compléta la
sonnerie en donnant trois cloches entièrement nouvelles, dont une faite avec le
métal d’une des anciennes. Il en fit la commande à une des plus célèbres
maisons de France : la maison PACCARD d’Annecy le Vieux….
La
bénédiction des cloches fut fixée au Samedi 24 Septembre 1910. Les jours
précédents, le village entier, sous l’intelligente direction de l’Abbé Rolland,
curé de la paroisse, se consacra, avec une activité fiévreuse, aux préparatifs
de la fête… Des arcs de triomphe furent
élevés à l’entrée du village, à l’intersection du chemin d’arrivée et de la
place, à la porte même des Romanet. Une immense estrade fut construite près de
la mairie, des armoiries et des oriflammes l’ornèrent : au fond un autel fut
placé, en avant les trois cloches furent suspendues.
Au
matin du Samedi, des cavaliers aux montures richement harnachées, des cyclistes
aux machines enguirlandées, se portent au-devant de Mgr l’Archevêque… Vers neuf
heures des salves d’artillerie, dont l’écho vibre au loin, répercuté par les
montagnes, signalent l’approche de Sa Grandeur.»
Monsieur
le maire s’avance et proclame d’une voix forte :
«
Monseigneur,
La
municipalité d’Aiguèze, interprète de toute la population est heureuse et fière
de pouvoir, aujourd’hui exprimer publiquement à votre Grandeur notre
reconnaissance pour les bienfaits sans nombre dont vous nous avez comblés.
La
belle statue de Saint Roch, en bronze, qui surmonte la fontaine ; l’église restaurée,
décorée, richement meublée, et ces trois cloches que vous allez bénir, disent à
tous quelle affection vous portez à notre commune. Nous savons d’où vient cette
affection. Cette maison qui s’élève aux pieds de nos vieilles tours abrita le
berceau de Madame votre mère et notre petit cimetière, à l’ombre de notre
église, garde sa tombe. C’est à cette chère mémoire que nous sommes redevable
de tout ce que vous avez bien voulu faire ici et de tout ce que vous projetez
encore pour l’embellissement de notre village. Merci, Monseigneur.
Nous
avons voulu qu’une plaque de marbre, placée à l’entrée de notre église, redit à
tous et toujours vos dons et notre gratitude. Mais recevez en l’assurance
solennelle, mieux encore que sur le marbre et plus fidèlement gardés, votre nom
et vos largesses vivront ici dans le cœur de toutes les générations.
Ici,
quand sonneront ces belles cloches sorties d’une de nos meilleures fonderies,
toutes les voix s’uniront pour redire à leur illustre compatriote, Monsieur
l’Archevêque de Rouen, la reconnaissance des habitants d’Aiguèze.
Nous
sommes heureux, Monseigneur que des prêtres distingués de votre diocèse soient
les témoins de cette reconnaissance et de la profonde vénération dont vous êtes
entouré dans notre commune. Nous regrettons l’absence de Monsieur le chanoine Prudent,
l’éminent directeur de votre Bulletin religieux. Nous vous remercions d’avoir
voulu amener à ces fêtes, Mgr Barré, le généreux intendant de votre cathédrale,
et M. le chanoine Jouen, le savant historien de votre archidiocèse. Qu’ils
soient les bienvenus à Aiguèze et que de retour à Rouen ils redisent à tous
combien vous êtes ici aimé et vénéré par toute la population. Elle forme un
souhait aujourd’hui, Monseigneur, celui de vous voir souvent dans le modeste
village d’Aiguèze qui doit à Votre Grandeur toute sa renommée.
Oui,
Monseigneur, venez souvent, venez longtemps vous reposer parmi nous des
fatigues d’un ministère glorieux et fécond pour votre diocèse et pour toute
l’église de France.
En
traversant les rues de notre village vous bénirez nos familles, et en
parcourant les sentiers de nos campagnes, vous bénirez nos champs et nos
travaux.
Vos
bénédictions seront pour nous un gage de paix, de bonheur et de prospérité. »
Après le discours d’accueil du maire auquel
Mgr Fuzet répond en rappelant les « liens si forts et si tendres qui le
rattachent à Aiguèze, les communs souvenirs qui ont fait des aiguézois ses
compatriotes » et en soulignant « combien il a été heureux de rendre
plus belle l’église auprès de laquelle reposent les restes de sa mère bien
aimée »
Sur
l’estrade prennent place le clergé, les membres du conseil municipal , les
parrains et marraines : Mlle Mélanie FUZET et M. Antoine FUZET, M. Joseph
Thomas , maire, Mme Pauline BARNOUIN femme de l’adjoint, M. Henri ROMANET et
Mme Germaine MADIER DE CHAMPVERMEIL.
Le
mistral souffle de plus belle pendant les discours de l’Abbé ROLLAND,
L’abbé
Rolland, du bas de l’estrade, d’une voix qui impose le silence :
«
En souhaitant la Bienvenue
dans votre église primatiale aux professeurs et étudiants de la Semaine sociale de France,
vous leur disiez, monseigneur, que votre cathédrale, c’était le cœur de la cité
qui s’ouvrait tout grand pour les recevoir.
En
prononçant ces paroles, votre Grandeur n’avait pas du oublier le sol des
ancêtres, la petite patrie. Déjà, pour le pays où naquit votre mère tendrement
aimée, et dans le cimetière duquel elle dort son dernier sommeil, vous
accomplissiez cette merveille de faire d’une pauvre église de village, un bijou
d’un goût exquis, d’un art achevé. Votre église, votre chère église, consacrée
de vos mains, va devenir le cœur qui s’ouvrira aux humbles travailleurs des
champs, comme votre primatiale s’ouvrait le 1er août dernier aux travailleurs
de la pensée catholique. Pour encourager mes paroissiens à y venir plus souvent
et plus nombreux, vous avez voulu qu’elle fût vraiment digne du Dieu qui
l’habite : les fenêtres de l’abside ont été restituées dans leur pureté
primitive ; l’or et l’azur
ont embelli les murailles et les voûtes ; d’artistiques vitraux rappelleront à
notre piété, sous des traits aimés, le souvenir des saints qui nous seront
chers puisqu’ils le sont à vous-même. Des statues belles dans leur simplicité,
évoqueront l’épopée de Jeanne d’Arc aux yeux et à l’âme des enfants qu, à leurs
pieds, prieront avec plus d’ardeur pour la grandeur et la prospérité de la France.
Un
harmonium soutenant, de ses souples et puissantes sonorités, les voix de mes
paroissiens, rendra facile, chez nous, la solution du problème qui vous tient
tant à cœur, de la participation des fidèles aux chants liturgiques.
Mais
de tous ces dons, les plus riches et aussi les plus précieux sont, à coup sûr,
les cloches, les fonts baptismaux et l’autel. Les cloches que tout à l’heure,
Monseigneur, vous allez bénir et qui demain, appelleront les multitudes à la
grande cérémonie de la
Consécration, chanteront chaque jour vos louanges et celles
de Dieu. ; puissent les habitants d’Aiguèze, obéissant à leurs voix, venir
fidèlement chaque Dimanche adorer leur Dieu et prier pour leur bienfaiteur ! Rien de plus gracieux que ces fonts
baptismaux, avec leur cuve aux courbes harmonieuses, d’où s’élance, en une
élégante pyramide, le tabernacle qui contient l’eau régénératrice du baptême.
Puissent les enfants d’Aiguèze qui sur ces fonts deviendront enfants de Dieu,
rester toute leur vie ses loyaux serviteurs !
Quant
à l’autel, Monseigneur, vous avez voulu qu’il fût le joyau de cette église.
Puissent les habitants d’Aiguèze y venir tous s’unir, par la communion, au
sacrifice du Dieu Rédempteur ! Pour moi, Monseigneur, je me ferai un devoir
bien doux, quand j’y célèbrerai la messe, d’y porter votre souvenir avec celui
de votre mère bien aimée.
Pour
tous ces dons, de grand cœur, en mon nom et au nom de tous mes paroissiens, je
vous dis, monseigneur, un respectueux et sincère merci. Que Votre grandeur me
permette d’exprimer aussi notre reconnaissance au généreux prélat Mgr Barré,
chanoine intendant de votre cathédrale, qui a bien voulu prendre la parole dans
la cérémonie d’aujourd’hui et qui, en souvenir des ces fêtes, fait don à notre église
d’un encensoir d’argent, et d’une chapelle, dont le calice aussi artistique que
riche, sera digne de l’autel donné par vous.
Puisse
Dieu, pour acquitter, mieux que nous ne
le saurions faire, notre dette envers vous, Monseigneur, vous conserver longtemps
à l’Eglise et à la France
et donner souvent au Curé et aux paroissiens d’Aiguèze, l’occasion de témoigner
à votre Grandeur leur respectueuse reconnaissance ! »
Le
discours de Mgr BARRE (bienfaiteur de l’Église puisqu’il a offert notamment :
un calice extrêmement riche aux émaux cloisonnés, des burettes avec leur
plateau pur style Louis XIII, un encensoir et une navette d’argent ,. Sur
chacune de ces pièces sont gravées les armes de Mgr Fuzet et le nom du
donateur.
« Monseigneur, Mes
frères,
Beau
spectacle, Monseigneur ! qui est votre œuvre et œuvre de votre piété filiale,
œuvre de l’adoption que vous faîtes de cette population d’Aiguèze, de son
église, de sa terre, pour garder les restes sacrés de votre mère ! œuvre que
vous commencez par la bénédiction des cloches et que vous couronnerez demain
par la consécration de l’église ; car de même que votre mère fut pour vous la
reine de vos affections, de même vous voulez que l’église qui abrite sa
dernière demeure ait la consécration des plus nobles basiliques.
Et
vous convoquez à ces rites sacrés les représentants de cette commune, qui
comprennent et apprécient l’honneur que vous leur faites et la confiance que
vous leur donnez…
Votre
bonté a voulu qu’il y eut aussi à cette fête place pour les représentants de
votre clergé de Rouen et les dignitaires de votre église métropolitaine : et
nous sommes venir unir nos hommages et nos vœux aux hommages de ce diocèse de
Nîmes dont vous restez l’honneur, encore que vous nous apparteniez par des
liens particulièrement chers.
Et
pour donner à ces fêtes toute l’ampleur désirée par votre cœur, vous avez fait
appel aux Evèques, vos Frères au vénérable Evèque de ce diocèse, Monseigneur de
Nîmes, qui vous a toujours témoigné une si grande affection, à votre ami
d’aujourd’hui, d’hier et de toujours, Monseigneur de Toulouse, à Mgr de Curel,
heureux de vous apporter, comme depuis de longues années, sa respectueuse
amitié.
Mais
qui gardera ces souvenirs ? qui les redira en chants joyeux à ceux qui en sont
aujourd’hui les témoins ?
Qui
les redira après à ceux qui viendront dans la suite des temps ? ce sont les
cloches, mes frères, que vous voyez devant vous.
Elles
vont prendre aujourd’hui sous la bénédiction du Pontife, la voix, la mission,
l’inspiration pour parler à tous et pour toujours- des mystères de Dieu- des
mystères de l’homme.
Des
mystères de Dieu : tous les jours, matin, midi et soir, elles béniront votre
réveil, votre repos et porteront vos pensées vers Dieu qui vous aime.
Le
dimanche, elles vous appelleront à la prière en commun, à cette messe
paroissiale, si douce à l’union des âmes et des cœurs.
Au
cours de l’année, elles vous diront les jours sanctifiés par la bonté et la
miséricorde de votre Dieu.
Je
les entends d’ici, les gracieuses volées des cloches d’Aiguèze, quand
reviendront les anniversaires chrétiens : et Noël, où elles vous diront : un
sauveur vous est né, gloire à dieu, paix aux hommes ! et Pâques, avec ses
joyeux alleluia, et toutes ces fêtes enfin qui bercent dans la Bonté de dieu les
populations chrétiennes .
Elles
parleront à l’homme des mystères de sa vie.
Quelle
est belle la voix de la cloche de cette mission !
Qu’elle
est pénétrante dans ces vibrations qui arrivent au cœur pour y porter la paix
et la joie s’il est resté bon et fidèle au devoir ! mais voix amie quand même, pour y exciter le
regret, les remords s’il a été infidèle et pour l’empêcher de s’endormir dans
l’inimitié de Dieu.
Qu’elle
est belle la voix de la cloche ! qu’elle est douce et bonne quand elle rappelle
à l’homme la charte de la famille !
Elle
annonça jadis, époux chrétiens, l’union que vous faisiez de vos deux vies sous
la bénédiction de Dieu. Elle annonça le baptême, la première communion de vos
enfants ; Elle dit aux échos, vos larmes et vos deuils, vos séparations et vos
douleurs.
Qu’elle
est belle enfin cette cloche de nos villages qui rapproche vos existences comme
sont rapprochées vos maisons, qui vous dit que vous êtes frères, que, groupés
autour de votre clocher, de votre mairie et de votre école, vos intérêts sont
communs et que vous devez partager vos joies, vos pensées, vos épreuves !
Et
maintenant, chères cloches d’Aiguèze, qui êtes les petites sœurs de la cloche
de Montmartre, la noble et puissante Savoyarde : sorties du même creuset, vous
redirez comme elle la gloire à Dieu et la paix aux hommes.
Aux
familles vous annoncerez : la paix, l’union, la concorde !
Aux
membres de cette commune vous direz : aimez- vous les uns les autres !
Vous
redirez cela tous les jours à ceux qui aujourd’hui sont témoins de ces choses.
Vous
le redirez à ceux qui viendront après et jusqu’aux dernières générations,
jusqu’à ce qu’enfin, alors que toutes les voix humaines se tairont, il ne
restera que la grande voix de Dieu qui dira : Venez les Bénis de mon père ! »
Mgr
Fuzet procède ensuite aux rites
liturgiques que comporte le baptême des cloches.
A
midi, par une délicate attention, Mgr Fuzet réunissait à sa table les parrains
et marraines, le clergé, le conseil municipal tout entier, le sculpteur du
maître-autel : M. IMBERT, le représentant des fondeurs : M. Joseph PACCARD,
l’entrepreneur : M. MANIFACIER, le menuisier : M. HERAULT.. Au dessert, il leva
son verre à la santé de tous, à leur union pour la prospérité temporelle et
religieuse d’Aiguèze. C’est pour cimenter cette union qu’il a voulu embellir à
la fois l’église, le château et el village.
Toute
l’après-midi le village fut en fête.
Germaine
ROMANET épouse MADIER DE CHAMPVERMEIL
L’ancienne
cloche d’un poids de 360 kg
qui n’a pas été déplacée donne le la dièse.
La
première des nouvelles cloches, d’un poids de 265 kg donne le DO. Elle fut
fondue en 1812 ayant pour parrains : François ROMANET, maire d’Aiguèze et Mélanie BONNEFOND. Mgr FUZET la fit refondre et la bénit en 1910
avec pour nouveaux parrains : Antoine FUZET et Mélanie FUZET.
La
deuxième pèse 191 kg,
elle donne le RE. Ses parrains : Joseph THOMAS Maire d’AIGUEZE et Mme Pauline
BARNOUIN.
La
troisième d’un poids de 108,5
kg donne le FA. Ses
parrains : Henri ROMANET et Germaine MADIER DE CHAMPVERMEIL.
Ces
cloches ont été offertes par Mgr FUZET. Elles portent outre le nom des parrains
et marraines l’inscription « Mgr Frédéric FUZET archevêque de Rouen et
Primat de Normandie donna et bénit cette cloche en 1910 » ainsi qu’en
empreinte les effigies : 1/ Le christ,
2/ les armes de Mgr FUZET, 3/ La
Ste vierge et 4/ St Roch.
Les
quatre cloches donnent donc l’accord LA dièse, DO, RE,FA.
DISCOURS DE Mme FRUTON POUR LE CENTENAIRE Monseigneur,
Mesdames, Messieurs,
Il y a 100 ans, c’était la fête à
Aiguèze et je tiens à remercier tous ceux qui se sont démenés pour rendre
possible cette commémoration et vous tous qui êtes présents pour rendre hommage
à ce prélat qui a tant fait pour le village et l’ Eglise. Notre village a
obtenu le label des plus beaux villages de France, il a maintenant le vent en
poupe, et cela n’aurait peut être pas pu se faire sans Mgr Fuzet.
Descendante des Romanet comme lui, je
suis, moi aussi, très attachée à Aiguèze, notre église et notre maison. Le
Seigneur a voulu que mon mari ressente lui aussi un véritable coup de foudre et
qu’il décide de passer les dernières années de sa vie à travailler pour rendre
à l’Eglise la splendeur souhaitée et voulue par Mgr Fuzet. C’est ainsi que nous
avons créé en 1990 l’Association pour l’Eglise d’Aiguèze. Véritable aventure
dont toute l’équipe gardera à jamais un
souvenir inoubliable, recrus de fatigue, mais combien comblés par l’entente,
l’harmonie et les rires qui régnaient pendant les fêtes de Saint Roch;
d’ailleurs tous les membres très motivés réservaient d’une année sur l’autre le
week end qui suivait le 15 aout et qui était traditionnellement dévolu à la
fête de Saint Roch. Nous avons, ainsi, à coup d’animations, ventes d’objets,
visites du village, concerts, etc …amassé, franc après franc, les sommes
nécessaires à la restauration de l’ église qui a vu sa consécration avec la
remise en état des peintures en avril
2004 et votre venue Monseigneur. On ne
peut qu’être touchés de voir que vous êtes parmi nous pour chaque manifestation
importante concernant notre église et notre village, soyez en, encore une fois,
remercié.
Cette merveilleuse aventure nous a
permis de faire des rencontres extraordinaires :
ainsi cette jeune cantatrice à la voix d’or qui a chanté tous les ans au profit
de l’Association et que l’on retrouvait également derrière les stands le jour
de la fête. Nous avons, depuis, noué avec Katia Zupnik des liens d’amitié
solides. Nous déplorons son absence aujourd’hui mais elle n’a pu se libérer.
Jean Jacques Richardeau a su, également, avec son extraordinaire talent de musicien,
nous enchanter et nous faire apprécier encore plus la belle musique.
Et je ne voudrais pas oublier tous
les bénévoles qui, dans leur région, se sont mobilisés pour vendre, entre
autres, nos billets de tombola ou nos objets.
Notre boutique nous a permis d’avoir
certains contacts privilégiés avec les touristes et les visiteurs de notre
village. C’est ainsi que nous avons en 1992 recueilli environ 1800 signatures
pour un concours du Pèlerin Magazine sur le patrimoine qui nous a permis de
recueillir la somme nécessaire à la restauration par M. Bulard, Maitre
Verrier, de notre vitrail de la
nativité. Je ne voudrais pas oublier de remercier les élus qui ont cru à notre
projet et nous ont soutenu dans nos démarches. L’une des premières démarches
officielles que nous avons accomplis est l’inscription de notre église à
l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.
Nous avons même produit, à
l’incitation d’un artiste aiguézois, Michel Bertet, une K7 sur la paix, suite à
la destruction du Pont de Mostar en ex Yougoslavie. Elle a été vendue au profit
de Médecins sans frontière.
Je voudrais
associer à cette journée de fête tous ceux à qui nous devons d’avoir
aujourd’hui pour cette commémoration une église identique à celle que nous a
laissée Mgr Fuzet et qui ne sont plus avec nous.
En tout
premier lieu, mon mari, Robert Fruton qui a su nous motiver et nous fédérer.
Mais n’oublions pas non plus :
Marie Louise et Jean ARNAUD, Gaby BOUCHE, Jeanne CLOTTEN, Jean-Marie DUFOUR, Mado GENDRIER , Simone JECHOUX, Jean-Jacques RICHARDEAU
Ayons une pensée pour eux, ils
auraient été si heureux d’être là aujourd’hui.
Dans la ligne qu’ils nous ont
indiquée, ne relâchons pas notre effort, les dégradations vont plus vite et
sont plus faciles que les réparations. S’il reste encore quelques restaurations
à effectuer (par exemple l’ange au dessus de l’entrée) notre association devra
à l’avenir s’attacher à maintenir ce que nous avons restauré.
A vous tous qui aimez Aiguèze, votre
présence le prouve, je voudrais, en conclusion, vous rappeler ces quelques vers
d’un poète de St Julien de Peyrolas que mon mari aimait à relire:
Ami, si
quelquefois l’existence te pèse
D’un pas
rapide et sûr
Chemine vers
Aiguèze.
Merci
Edmonde FRUTON
QUELQUES IMAGES SURLES CHANGEMENTS
Le clocher avant les travaux de Mgr FUZET
Le chantier pendant les travaux
Avec sa pointe style basilique de Lourdes