mercredi 27 janvier 2021

IL S'EN EST BIEN PASSE DES CHOSES A AIGUEZE ENTRE 2001 ET 2014 : 15 JUILLET 2010 : LES CENT ANS DE LA RENOVATION DU CLOCHER, EGLISE ET PLACE

C'est l'EGLISE et Son CLOCHER qui représentent notre village, qui lui donnent cet attrait qui séduit les visiteurs. Il ne faut pas oublier que tout cela nous le devons à Mgr FUZET dont la mère est née à AIGUEZE . Et c'est notamment le famille FRUTON descendant de la famille FUZET / ROMANET qui a œuvré pour entretenir cet édifice, le maintenir, le faire connaître et reconnaître (association pour l'Eglise d'Aiguèze). 






EN 2009 J'AVAIS PROPOSE A LA MAIRIE AU VILLAGE ET AUX ASSOCIATIONS DE CELEBRER LES CENT ANS DES TRAVAUX DE RENOVATION ET MISE EN VALEUR DE L'EGLISE PAR Mgr FUZET 









LE CLOCHER PRIMITIF SE TROUVAIT DU COTE ARDECHE

donc mal orienté pour qu'on puisse entendre les cloches ! 

LE CLOCHER AVANT 1910 à sa place actuelle.



  le clocher avant réfection par Mgr FUZET .  

Le portail sud a été refait entre 1810 et 1815, et surmonté d’un clocher à sommet octogonal terminé par une frise en pierre. Il était pourvu d’une seule cloche : le bourdon.

En 1910 Mgr FUZET a fait remplacer la frise par le sommet en forme de flèche bâtie  à la manière de celle de  Notre Dame de Lourdes et agrémenté de quatre clochetons en pointe. La frise fut alors déplacée et installée sur le mur du presbytère, bâtiment qui jouxte l’Église. Il fit mettre en place trois cloches supplémentaires et un carillon. Le clocher était une tour octogonale surmontée d’une frise de pierres maintenant sur le mur du presbytère.  A la place du bourdon emporté à Rouen, il a fait installer quatre cloches et un carillon. 

Sous le cadran émaillé de l’horloge se trouve l’ange aux ailes déployées et à  peu près au même niveau  deux statuettes. Celle de gauche représente St PIERRE avec les clés du paradis, celle de droite St PAUL avec ses épîtres à la main.

 Remarquons que lors des travaux de 1975 le cadran émaillé a laissé la place à un cadran en pierre qu’il cachait.

 BENEDICTION DES CLOCHES SAMEDI 24 SEPTEMBRE 1910

 D’après le livret du Chanoine JOUEN :

 « En gardant une seule de anciennes cloches, Monseigneur de Rouen compléta la sonnerie en donnant trois cloches entièrement nouvelles, dont une faite avec le métal d’une des anciennes. Il en fit la commande à une des plus célèbres maisons de France : la maison PACCARD d’Annecy le Vieux….

 La bénédiction des cloches fut fixée au Samedi 24 Septembre 1910. Les jours précédents, le village entier, sous l’intelligente direction de l’Abbé Rolland, curé de la paroisse, se consacra, avec une activité fiévreuse, aux préparatifs de la fête…  Des arcs de triomphe furent élevés à l’entrée du village, à l’intersection du chemin d’arrivée et de la place, à la porte même des Romanet. Une immense estrade fut construite près de la mairie, des armoiries et des oriflammes l’ornèrent : au fond un autel fut placé, en avant les trois cloches furent suspendues.

 Au matin du Samedi, des cavaliers aux montures richement harnachées, des cyclistes aux machines enguirlandées, se portent au-devant de Mgr l’Archevêque… Vers neuf heures des salves d’artillerie, dont l’écho vibre au loin, répercuté par les montagnes, signalent l’approche de Sa Grandeur.»

 Monsieur le maire s’avance et proclame d’une voix forte :

 « Monseigneur,

La municipalité d’Aiguèze, interprète de toute la population est heureuse et fière de pouvoir, aujourd’hui exprimer publiquement à votre Grandeur notre reconnaissance pour les bienfaits sans nombre dont vous nous avez comblés.

La belle statue de Saint Roch, en bronze, qui surmonte la fontaine ; l’église restaurée, décorée, richement meublée, et ces trois cloches que vous allez bénir, disent à tous quelle affection vous portez à notre commune. Nous savons d’où vient cette affection. Cette maison qui s’élève aux pieds de nos vieilles tours abrita le berceau de Madame votre mère et notre petit cimetière, à l’ombre de notre église, garde sa tombe. C’est à cette chère mémoire que nous sommes redevable de tout ce que vous avez bien voulu faire ici et de tout ce que vous projetez encore pour l’embellissement de notre village. Merci, Monseigneur.

 Nous avons voulu qu’une plaque de marbre, placée à l’entrée de notre église, redit à tous et toujours vos dons et notre gratitude. Mais recevez en l’assurance solennelle, mieux encore que sur le marbre et plus fidèlement gardés, votre nom et vos largesses vivront ici dans le cœur de toutes les générations.

Ici, quand sonneront ces belles cloches sorties d’une de nos meilleures fonderies, toutes les voix s’uniront pour redire à leur illustre compatriote, Monsieur l’Archevêque de Rouen, la reconnaissance des habitants d’Aiguèze.

Nous sommes heureux, Monseigneur que des prêtres distingués de votre diocèse soient les témoins de cette reconnaissance et de la profonde vénération dont vous êtes entouré dans notre commune. Nous regrettons l’absence de Monsieur le chanoine Prudent, l’éminent directeur de votre Bulletin religieux. Nous vous remercions d’avoir voulu amener à ces fêtes, Mgr Barré, le généreux intendant de votre cathédrale, et M. le chanoine Jouen, le savant historien de votre archidiocèse. Qu’ils soient les bienvenus à Aiguèze et que de retour à Rouen ils redisent à tous combien vous êtes ici aimé et vénéré par toute la population. Elle forme un souhait aujourd’hui, Monseigneur, celui de vous voir souvent dans le modeste village d’Aiguèze qui doit à Votre Grandeur toute sa renommée.

Oui, Monseigneur, venez souvent, venez longtemps vous reposer parmi nous des fatigues d’un ministère glorieux et fécond pour votre diocèse et pour toute l’église de France.

En traversant les rues de notre village vous bénirez nos familles, et en parcourant les sentiers de nos campagnes, vous bénirez nos champs et nos travaux.

Vos bénédictions seront pour nous un gage de paix, de bonheur et de prospérité. »

  Après le discours d’accueil du maire auquel Mgr Fuzet répond en rappelant les « liens si forts et si tendres qui le rattachent à Aiguèze, les communs souvenirs qui ont fait des aiguézois ses compatriotes » et en soulignant « combien il a été heureux de rendre plus belle l’église auprès de laquelle reposent les restes de sa mère bien aimée »

 Sur l’estrade prennent place le clergé, les membres du conseil municipal , les parrains et marraines : Mlle Mélanie FUZET et M. Antoine FUZET, M. Joseph Thomas , maire, Mme Pauline BARNOUIN femme de l’adjoint, M. Henri ROMANET et Mme Germaine MADIER DE CHAMPVERMEIL.

 Le mistral souffle de plus belle pendant les discours de l’Abbé ROLLAND,

 L’abbé Rolland, du bas de l’estrade, d’une voix qui impose le silence :

 « En souhaitant la Bienvenue dans votre église primatiale aux professeurs et étudiants de la Semaine sociale de France, vous leur disiez, monseigneur, que votre cathédrale, c’était le cœur de la cité qui s’ouvrait tout grand pour les recevoir.

En prononçant ces paroles, votre Grandeur n’avait pas du oublier le sol des ancêtres, la petite patrie. Déjà, pour le pays où naquit votre mère tendrement aimée, et dans le cimetière duquel elle dort son dernier sommeil, vous accomplissiez cette merveille de faire d’une pauvre église de village, un bijou d’un goût exquis, d’un art achevé. Votre église, votre chère église, consacrée de vos mains, va devenir le cœur qui s’ouvrira aux humbles travailleurs des champs, comme votre primatiale s’ouvrait le 1er août dernier aux travailleurs de la pensée catholique. Pour encourager mes paroissiens à y venir plus souvent et plus nombreux, vous avez voulu qu’elle fût vraiment digne du Dieu qui l’habite : les fenêtres de l’abside ont été restituées dans leur pureté primitive ; l’or et l’azur ont embelli les murailles et les voûtes ; d’artistiques vitraux rappelleront à notre piété, sous des traits aimés, le souvenir des saints qui nous seront chers puisqu’ils le sont à vous-même. Des statues belles dans leur simplicité, évoqueront l’épopée de Jeanne d’Arc aux yeux et à l’âme des enfants qu, à leurs pieds, prieront avec plus d’ardeur pour la grandeur et la prospérité de la France.

Un harmonium soutenant, de ses souples et puissantes sonorités, les voix de mes paroissiens, rendra facile, chez nous, la solution du problème qui vous tient tant à cœur, de la participation des fidèles aux chants liturgiques.

Mais de tous ces dons, les plus riches et aussi les plus précieux sont, à coup sûr, les cloches, les fonts baptismaux et l’autel. Les cloches que tout à l’heure, Monseigneur, vous allez bénir et qui demain, appelleront les multitudes à la grande cérémonie de la Consécration, chanteront chaque jour vos louanges et celles de Dieu. ; puissent les habitants d’Aiguèze, obéissant à leurs voix, venir fidèlement chaque Dimanche adorer leur Dieu et prier pour leur bienfaiteur !  Rien de plus gracieux que ces fonts baptismaux, avec leur cuve aux courbes harmonieuses, d’où s’élance, en une élégante pyramide, le tabernacle qui contient l’eau régénératrice du baptême. Puissent les enfants d’Aiguèze qui sur ces fonts deviendront enfants de Dieu, rester toute leur vie ses loyaux serviteurs !

Quant à l’autel, Monseigneur, vous avez voulu qu’il fût le joyau de cette église. Puissent les habitants d’Aiguèze y venir tous s’unir, par la communion, au sacrifice du Dieu Rédempteur ! Pour moi, Monseigneur, je me ferai un devoir bien doux, quand j’y célèbrerai la messe, d’y porter votre souvenir avec celui de votre mère bien aimée.

Pour tous ces dons, de grand cœur, en mon nom et au nom de tous mes paroissiens, je vous dis, monseigneur, un respectueux et sincère merci. Que Votre grandeur me permette d’exprimer aussi notre reconnaissance au généreux prélat Mgr Barré, chanoine intendant de votre cathédrale, qui a bien voulu prendre la parole dans la cérémonie d’aujourd’hui et qui, en souvenir des ces fêtes, fait don à notre église d’un encensoir d’argent, et d’une chapelle, dont le calice aussi artistique que riche, sera digne de l’autel donné par vous.

Puisse Dieu,  pour acquitter, mieux que nous ne le saurions faire, notre dette envers vous, Monseigneur, vous conserver longtemps à l’Eglise et à la France et donner souvent au Curé et aux paroissiens d’Aiguèze, l’occasion de témoigner à votre Grandeur leur respectueuse reconnaissance ! »

 Le discours de Mgr BARRE (bienfaiteur de l’Église puisqu’il a offert notamment : un calice extrêmement riche aux émaux cloisonnés, des burettes avec leur plateau pur style Louis XIII, un encensoir et une navette d’argent ,. Sur chacune de ces pièces sont gravées les armes de Mgr Fuzet et le nom du donateur.

 « Monseigneur, Mes frères,

 Beau spectacle, Monseigneur ! qui est votre œuvre et œuvre de votre piété filiale, œuvre de l’adoption que vous faîtes de cette population d’Aiguèze, de son église, de sa terre, pour garder les restes sacrés de votre mère ! œuvre que vous commencez par la bénédiction des cloches et que vous couronnerez demain par la consécration de l’église ; car de même que votre mère fut pour vous la reine de vos affections, de même vous voulez que l’église qui abrite sa dernière demeure ait la consécration des plus nobles basiliques.

Et vous convoquez à ces rites sacrés les représentants de cette commune, qui comprennent et apprécient l’honneur que vous leur faites et la confiance que vous leur donnez…

Votre bonté a voulu qu’il y eut aussi à cette fête place pour les représentants de votre clergé de Rouen et les dignitaires de votre église métropolitaine : et nous sommes venir unir nos hommages et nos vœux aux hommages de ce diocèse de Nîmes dont vous restez l’honneur, encore que vous nous apparteniez par des liens particulièrement chers.

Et pour donner à ces fêtes toute l’ampleur désirée par votre cœur, vous avez fait appel aux Evèques, vos Frères au vénérable Evèque de ce diocèse, Monseigneur de Nîmes, qui vous a toujours témoigné une si grande affection, à votre ami d’aujourd’hui, d’hier et de toujours, Monseigneur de Toulouse, à Mgr de Curel, heureux de vous apporter, comme depuis de longues années, sa respectueuse amitié.

Mais qui gardera ces souvenirs ? qui les redira en chants joyeux à ceux qui en sont aujourd’hui les témoins ?

Qui les redira après à ceux qui viendront dans la suite des temps ? ce sont les cloches, mes frères, que vous voyez devant vous.

Elles vont prendre aujourd’hui sous la bénédiction du Pontife, la voix, la mission, l’inspiration pour parler à tous et pour toujours- des mystères de Dieu- des mystères de l’homme.

Des mystères de Dieu : tous les jours, matin, midi et soir, elles béniront votre réveil, votre repos et porteront vos pensées vers Dieu qui vous aime.

Le dimanche, elles vous appelleront à la prière en commun, à cette messe paroissiale, si douce à l’union des âmes et des cœurs.

Au cours de l’année, elles vous diront les jours sanctifiés par la bonté et la miséricorde de votre Dieu.

Je les entends d’ici, les gracieuses volées des cloches d’Aiguèze, quand reviendront les anniversaires chrétiens : et Noël, où elles vous diront : un sauveur vous est né, gloire à dieu, paix aux hommes ! et Pâques, avec ses joyeux alleluia, et toutes ces fêtes enfin qui bercent dans la Bonté de dieu les populations chrétiennes .

Elles parleront à l’homme des mystères de sa vie.

Quelle est belle la voix de la cloche de cette mission !

Qu’elle est pénétrante dans ces vibrations qui arrivent au cœur pour y porter la paix et la joie s’il est resté bon et fidèle au devoir !  mais voix amie quand même, pour y exciter le regret, les remords s’il a été infidèle et pour l’empêcher de s’endormir dans l’inimitié de Dieu.

Qu’elle est belle la voix de la cloche ! qu’elle est douce et bonne quand elle rappelle à l’homme la charte de la famille !

Elle annonça jadis, époux chrétiens, l’union que vous faisiez de vos deux vies sous la bénédiction de Dieu. Elle annonça le baptême, la première communion de vos enfants ; Elle dit aux échos, vos larmes et vos deuils, vos séparations et vos douleurs.

Qu’elle est belle enfin cette cloche de nos villages qui rapproche vos existences comme sont rapprochées vos maisons, qui vous dit que vous êtes frères, que, groupés autour de votre clocher, de votre mairie et de votre école, vos intérêts sont communs et que vous devez partager vos joies, vos pensées, vos épreuves !

Et maintenant, chères cloches d’Aiguèze, qui êtes les petites sœurs de la cloche de Montmartre, la noble et puissante Savoyarde : sorties du même creuset, vous redirez comme elle la gloire à Dieu et la paix aux hommes.

Aux familles vous annoncerez : la paix, l’union, la concorde !

Aux membres de cette commune vous direz : aimez- vous les uns les autres !

Vous redirez cela tous les jours à ceux qui aujourd’hui sont témoins de  ces choses.

Vous le redirez à ceux qui viendront après et jusqu’aux dernières générations, jusqu’à ce qu’enfin, alors que toutes les voix humaines se tairont, il ne restera que la grande voix de Dieu qui dira : Venez les Bénis de mon père ! »

 Mgr Fuzet  procède ensuite aux rites liturgiques que comporte le baptême des cloches.

 A midi, par une délicate attention, Mgr Fuzet réunissait à sa table les parrains et marraines, le clergé, le conseil municipal tout entier, le sculpteur du maître-autel : M. IMBERT, le représentant des fondeurs : M. Joseph PACCARD, l’entrepreneur : M. MANIFACIER, le menuisier : M. HERAULT.. Au dessert, il leva son verre à la santé de tous, à leur union pour la prospérité temporelle et religieuse d’Aiguèze. C’est pour cimenter cette union qu’il a voulu embellir à la fois l’église, le château et el village.

 Toute l’après-midi le village fut en fête.

 Germaine ROMANET épouse MADIER DE CHAMPVERMEIL

 L’ancienne cloche d’un poids de 360 kg qui n’a pas été déplacée donne le la dièse.

 La première des nouvelles cloches, d’un poids de 265 kg donne le DO. Elle fut fondue en 1812 ayant pour parrains : François ROMANET, maire d’Aiguèze  et Mélanie BONNEFOND.  Mgr FUZET la fit refondre et la bénit en 1910 avec pour nouveaux parrains : Antoine FUZET et Mélanie FUZET.

 La deuxième pèse 191 kg, elle donne le RE. Ses parrains : Joseph THOMAS Maire d’AIGUEZE et Mme Pauline BARNOUIN.

 La troisième d’un poids de 108,5 kg donne le FA. Ses parrains : Henri ROMANET et Germaine MADIER DE CHAMPVERMEIL.

 Ces cloches ont été offertes par Mgr FUZET. Elles portent outre le nom des parrains et marraines l’inscription « Mgr Frédéric FUZET archevêque de Rouen et Primat de Normandie donna et bénit cette cloche en 1910 » ainsi qu’en empreinte les effigies  : 1/ Le christ, 2/ les armes de Mgr FUZET, 3/ La Ste vierge et 4/ St Roch. 

 Les quatre cloches donnent donc l’accord LA dièse, DO, RE,FA.


DISCOURS DE Mme FRUTON POUR LE CENTENAIRE  

Monseigneur,

Mesdames, Messieurs,

 

Il y a 100 ans, c’était la fête à Aiguèze et je tiens à remercier tous ceux qui se sont démenés pour rendre possible cette commémoration et vous tous qui êtes présents pour rendre hommage à ce prélat qui a tant fait pour le village et l’ Eglise. Notre village a obtenu le label des plus beaux villages de France, il a maintenant le vent en poupe, et cela n’aurait peut être pas pu se faire sans Mgr Fuzet.

Descendante des Romanet comme lui, je suis, moi aussi, très attachée à Aiguèze, notre église et notre maison. Le Seigneur a voulu que mon mari ressente lui aussi un véritable coup de foudre et qu’il décide de passer les dernières années de sa vie à travailler pour rendre à l’Eglise la splendeur souhaitée et voulue par Mgr Fuzet. C’est ainsi que nous avons créé en 1990 l’Association pour l’Eglise d’Aiguèze. Véritable aventure dont toute l’équipe gardera  à jamais un souvenir inoubliable, recrus de fatigue, mais combien comblés par l’entente, l’harmonie et les rires qui régnaient pendant les fêtes de Saint Roch; d’ailleurs tous les membres très motivés réservaient d’une année sur l’autre le week end qui suivait le 15 aout et qui était traditionnellement dévolu à la fête de Saint Roch. Nous avons, ainsi, à coup d’animations, ventes d’objets, visites du village, concerts, etc …amassé, franc après franc, les sommes nécessaires à la restauration de l’ église qui a vu sa consécration avec la remise en état des peintures en  avril 2004  et votre venue Monseigneur. On ne peut qu’être touchés de voir que vous êtes parmi nous pour chaque manifestation importante concernant notre église et notre village, soyez en, encore une fois, remercié.

Cette merveilleuse aventure nous a permis de faire des rencontres extraordinaires :

ainsi cette jeune cantatrice à la voix d’or qui a chanté tous les ans au profit de l’Association et que l’on retrouvait également derrière les stands le jour de la fête. Nous avons, depuis, noué avec Katia Zupnik des liens d’amitié solides. Nous déplorons son absence aujourd’hui mais elle n’a pu se libérer.

Jean Jacques Richardeau a su, également, avec son extraordinaire talent de musicien, nous enchanter et nous faire apprécier encore plus la belle musique.

 

Et je ne voudrais pas oublier tous les bénévoles qui, dans leur région, se sont mobilisés pour vendre, entre autres, nos billets de tombola ou nos objets.

Notre boutique nous a permis d’avoir certains contacts privilégiés avec les touristes et les visiteurs de notre village. C’est ainsi que nous avons en 1992 recueilli environ 1800 signatures pour un concours du Pèlerin Magazine sur le patrimoine qui nous a permis de recueillir la somme nécessaire à la restauration par M. Bulard, Maitre Verrier,  de notre vitrail de la nativité. Je ne voudrais pas oublier de remercier les élus qui ont cru à notre projet et nous ont soutenu dans nos démarches. L’une des premières démarches officielles que nous avons accomplis est l’inscription de notre église à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.

Nous avons même produit, à l’incitation d’un artiste aiguézois, Michel Bertet, une K7 sur la paix, suite à la destruction du Pont de Mostar en ex Yougoslavie. Elle a été vendue au profit de Médecins sans frontière.

 

Je voudrais associer à cette journée de fête tous ceux à qui nous devons d’avoir aujourd’hui pour cette commémoration une église identique à celle que nous a laissée Mgr Fuzet et qui ne sont plus avec nous.

 

En tout premier lieu, mon mari, Robert Fruton qui a su nous motiver et nous fédérer. Mais n’oublions pas non plus :

Marie Louise et Jean ARNAUD, Gaby BOUCHE, Jeanne CLOTTEN, Jean-Marie DUFOUR, Mado GENDRIER , Simone JECHOUX, Jean-Jacques RICHARDEAU

 

Ayons une pensée pour eux, ils auraient été si heureux d’être là aujourd’hui.

 

Dans la ligne qu’ils nous ont indiquée, ne relâchons pas notre effort, les dégradations vont plus vite et sont plus faciles que les réparations. S’il reste encore quelques restaurations à effectuer (par exemple l’ange au dessus de l’entrée) notre association devra à l’avenir s’attacher à maintenir ce que nous avons restauré.

 

A vous tous qui aimez Aiguèze, votre présence le prouve, je voudrais, en conclusion, vous rappeler ces quelques vers d’un poète de St Julien de Peyrolas que mon mari aimait à relire:

 

Ami, si quelquefois l’existence te pèse

D’un pas rapide et sûr

Chemine vers Aiguèze.

Merci

Edmonde FRUTON


QUELQUES IMAGES SURLES CHANGEMENTS  



Le clocher avant les travaux de Mgr FUZET


Le chantier pendant les travaux



Avec sa pointe style basilique de Lourdes















QUELQUES IMAGES SUR LES FESTIVITES DU CENTENAIRE

jeudi 15 juillet 2010

COMMEMORATION DU CENTENAIRE DU CLOCHER

COMMEMORATION DU CENTENAIRE DES TRAVAUX D’EMBELLISSEMENT DU VILLAGE
(Église, Clocher, Place du Jeu de Paume) MENES PAR Mgr FUZET en 1910 le DIMANCVHE 11 JUILLET 2010

Notre village est un village hautement touristique qui a su garder son authenticité de village vivant .

Son accession au label de « l’un des plus beaux villages de France » en JUIN 2005 consacre sa réputation de site qui « vaut le détour » . Sa notoriété date du début du XXe siècle, période où Monseigneur FUZET (né en 1839 à LAUDUN), archevêque de Rouen, Primat de Normandie, originaire d’AIGUEZE de par sa mère (Eléonore ROMANET née en 1810 à AIGUEZE, mariée avec FUZET Frédéric, une sœur : Mélanie née en 1837) , très attaché à ce village, a racheté le château en 1901 et est venu y passer quelques années pour y faire des travaux d’embellissement qui ont contribué à faire sa réputation .

La réalisation la plus spectaculaire est la modification du clocher par l’ajout d’une flèche de style « basilique de Lourdes » et de nouvelles cloches ainsi qu’un carillon.

Ensuite on note la modernisation et l’embellissement de l’Église par la construction de vitraux imposants (notamment celui de la Nativité), la création de décors de style « Notre-Dame de Paris » et la dotation de statues dont celles de Jeanne d’Arc copie conforme de celles de Rouen, de nombreux tableaux et autres objets de valeur.

Il a fait restaurer les habitations autour de l’Église en les mettant en harmonie avec les vestiges médiévaux(construction de « créneaux »).

Il a cédé un terrain lui appartenant permettant un agrandissement de la Place du jeu de Paume, a fait planter les platanes qui continuent de nos jours à apporter ombre et fraîcheur l’été.

C’est en 1910 qu’il a consacré l’Église, béni le clocher et les cloches, donné ainsi sa première notoriété à notre village. Depuis son œuvre a été poursuivie par les municipalités et l’association « pour l’Église d’Aiguèze » créée par Robert FRUTON allié de la famille Romanet ancêtres de Mgr FUZET.

Tous ces efforts ont été récompensés par l’inscription de l’Église à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1993

Le programme prévu pour cette commémoration a été suivi :

- ouverture des expositions à 14h : une vingtaine de panneaux retraçant la vie de Mgr FUZET, son action pour l'Eglise et le village, l'histoire de l'Eglise, l'action de l'Association pour l'Eglise d'Aiguèze, l'atelier de M. BULARD Maître verrier à St ALEXANDRE et celui de Mme WEISS qui avait refait à l'identique les peintures de l'Eglise en 2004, mis en place par Edmonde FRUTON, Didier VENTAJOL, Béatrice CHAUVIN et Roland VINCENT.

- la messe célébrée par l'évêque de NIMES

- les discours du Maire et de Mme FRUTON,

- la restitution des discours et des évènements des 24 et 25 SEPTEMBRE 1910

- l'intronisation de Mgr WATTEBLED par la Compagnie de la Côte du Rhône Gardoise

- la conférence d'Isabelle FRUTON sur la vie de Mgr FUZET

- l'apéritif

- le premier aller-retour de MALINO le funambule de St JUST D'ARDECHE entre la tour et le clocher.

- le repas sur la place du village

- le deuxième passage de Malino de nuit avec lumières et salut au public assis sur le câble à mi parcours à près de trente mètres de haut sans protection !

- l'embrasement du clocher.

Une réussite totale, le public pouvant se désaltérer à la buvette tenue par l'association Culture et Loisirs.

je souligne l'attitude cordiale et simple de Mgr WATTEBLED qui a conquis tout le monde par sa simplicité et sa sympathie !

Roland VINCENT Maire d'AIGUEZE



l'atelier de Mme WEISS (réfection des peintures décors)





l'atelier de M. BULARD (réfection des vitraux)





exposition dans la chapelle du château FRUTON ROMANET




 

exposition sur la place de l'Eglise

discours de Mme FRUTON Présidente de l'Association Pour l'Eglise d'Aiguèze








offrande des enfants du village à Mgr l'évêque







discours du maire








l'apéritif offert au nombreux public

premier passage de MALINO


le traiteur prépare le repas





passage nocturne de MALINO







et pour finir : l'embrasement du clocher



















Exposition sur la place de l'Eglise.


Passage vertigineux du funambule.


Exposition des cloches par Mme POITEVIN


INTRONISATION DE Mgr WATTEBLED par Gery DELBECQUE et Georges CHABOT Compagnie de la Côte du Rhône Gardoise.

                               
                                       

restitution des discours des 24 et 25 septembre 1910 (mise en scène Roland VINCENT)






                                      enfin  à table




prochain reportage : vie et œuvre de Mgr FUZET

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