mardi 2 février 2021

IL S'EN EST BIEN PASSE DES CHOSES A AIGUEZE ENTRE 2001 ET 2014 : JUILLET 2010 : HOMMAGE A MGR FUZET FILS D'ELEONORE ROMANET, MECENE DE NOTRE VILLAGE EN GENERAL ET DE NOTRE EGLISE EN PARTICULIER

  PRESENTATION DE  MONSEIGNEUR Frédéric FUZET 1839-1915 Archevêque de ROUEN

Etudes au séminaire de Nîmes où il est ordonné prêtre à la cathédrale le 21 mai 1864. Dans un premier temps, il est nommé à Notre Dame des Pommiers à Beaucaire, puis à la cathédrale de Nîmes.  A partir de là, son parcours ecclésiastique va devenir remarquable. En 1869, il prépare avec succès sa thèse de doctorat en théologie sur les jansénistes et leur dernier historien, Sainte-Beuve. Dès 1876, il est nommé secrétaire général de l'université de Lille et professeur d'histoire ecclésiastique. Après avoir exercé la charge de plusieurs paroisses, dont celle de Génolhac, il est nommé curé doyen de Villeneuve lez Avignon. Il fait effectuer des fouilles dans l'église de l'ancienne chartreuse, dévastée à la Révolution. Il y retrouve notamment la dépouille d'Armand de Bourbon-Conti (1629-1666). Ce prince du sang, frondeur notoire (il est le frère de la duchesse de Longueville et du prince de Condé), est également le premier protecteur officiel de Molière, avant de rejoindre le mouvement janséniste. En octobre 1887,  il est nommé évêque de Saint Denis de La Réunion. Ses détracteurs disent de lui  qu'il a la « fièvre violette », c'est-à-dire qu'il  cherche à tout prix à devenir CARDINAL... Il est distingué dans l'ordre de chevalier de la Légion d'Honneur et, en 1899 il est nommé archevêque de Rouen. Il exercera cette fonction jusqu'à sa mort en 1915 à l'âge de 76 ans. Ses obsèques seront présidées par l'archevêque de Paris, le cardinal Amette. Il est inhumé dans la cathédrale de Rouen, dans la chapelle Jeanne d'Arc.

 Portrait de MGR FUZET à LAUDUN



. Rappelons le contexte d'AIGUEZE :

Mgr FUZET fils d'Eléonore ROMANET d'AIGUEZE s'est montré particulièrement généreux pour le village natal de sa mère. C'est ainsi qu'AIGUEZE lui doit les travaux de mise en valeur de l’Eglise et du clocher terminés en 1910, la mise en valeur de la Place du jeu de Paume (agrandissement, plantation d’arbres, rénovation en style « médiéval » des constructions voisines (dont le château de sa mère Eléonore ROMANET) l’offre (en vain) du bâtiment lui appartenant et dont il voulait faire la mairie avec un vitrail Jeanne d’Arc sous les traits de Marianne et la République, le don d’un Marianne imposante dans la salle de l’actuel conseil municipal.

 

GENEALOGIE d' Antoine Frédéric Auguste FUZET

 •            Né le 1er avril 1812 (mercredi) - Barjac, 30, Gard, Languedoc-Roussillon, France

 

 Parents

•             Frédéric Louis Auguste Christophe FUZET né en 1788

•             Marie Anne Sophie GRIOLET née en1787

 Union(s) et enfant(s)

•             Marié le 14 janvier 1835 (mercredi), Aiguèze, 30, Gard, Languedoc-Roussillon, France, avec Marie Eléonore ROMANET 1806- (Parents : François ROMANET 1768- & Marianne-Mélanie BONNEFOND 1771-) dont 

o              Frédéric Marie FUZET 1835-

o              Marie Rosalie Sophie FUZET 1836-

o              Marie Mélanie Françoise FUZET 1838-1923

o              Edmond Frédéric FUZET 1839-1915

o              Antoine FUZET 1842-1913

 Frères et sœurs

o              Sophie Victoire FUZET 1809-1810

 

GENEALOGIE DE SA MERE : Marie Eléonore ROMANET

•             Née le 27 juin 1806 (vendredi) - Aiguèze, 30, Gard, Languedoc-Roussillon, France

 Parents

•             François ROMANET 1768

•             Marianne-Mélanie BONNEFOND 1771

 Union(s) et enfant(s)

•             Mariée le 14 janvier 1835 (mercredi), Aiguèze, 30, Gard, Languedoc-Roussillon, France, avec Antoine Frédéric Auguste FUZET 1812- (Parents : Frédéric Louis Auguste Christophe FUZET 1788- & Marie Anne Sophie GRIOLET 1787-) dont 

o              Frédéric Marie FUZET 1835-

o              Marie Rosalie Sophie FUZET 1836-

o              Marie Mélanie Françoise FUZET 1838-1923

o              Edmond Frédéric FUZET 1839-1915

o              Antoine FUZET 1842-1913

 Frères et sœurs

o              François ROMANET †1878/

o              André Basile ROMANET †1840/

o              Lacroix ROMANET

o              Casimir ROMANET

•              Félicité ROMANET

o              Ne ROMANET

 

Frédéric Marie FUZET

   

•             Né le 1er novembre 1835 (dimanche) - Bessas, 07033, Ardèche, Rhône-Alpes, France

 Parents

 •             Antoine Frédéric Auguste FUZET 1812-

•             Marie Eléonore ROMANET 1806-

 Frères et sœurs

o              Marie Rosalie Sophie FUZET 1836-

o              Marie Mélanie Françoise FUZET 1838-1923

o              Edmond Frédéric FUZET 1839-1915

o              Antoine FUZET 1842-1913

 

BIOGRAPHIE et PARCOURS DE Mgr FUZET : travail de Robert FRUTON.

 

8/11/1839 : naissance à LAUDUN, à la ferme de Bauvert. Baptême à l’Église de CONNAUX

1864 : ordination sacerdotale

 1869 : prend les fonctions de précepteur de Jean MATHAREL (pour préparer sa thèse de docteur en théologie)

 1876 : Secrétaire général de la faculté catholique de LILLE et professeur d’histoire ecclésiastique. On lui doit notamment une brochure sur l’attitude du clergé face à la démocratie.

 1882 : Curé de GENOLHAC puis de VILLENEUVE LES AVIGNON

 1887 : Nommé évêque de St DENIS DE LA REUNION

 1892 : Nommé Évêque de BEAUVAIS

 1895 : il achète St EMETERY à CHUSCLAN

 1899 : nommé Archevêque de ROUEN

 1907 : Rachat de la maison natale de sa mère à AIGUEZE

 1910 : restauration de l’Église d’AIGUEZE

 20/12/1915 : Décès et inhumation en la Cathédrale de ROUEN (Chapelle Jeanne d’Arc)

 


MGR FUZET PORTE SON ATTENTION SUR SON VILLAGE MATERNEL ET COOPERE AVEC LE MAIRE DE L'EPOQUE : THOMAS Joseph

IL propose de céder son local place de l'Eglise en face de sa maison pour y établir la Mairie : pour celà il sollicite l'autorisation d'ouvrir un passage direct au dessus de la ruelle qui sépare sa maison de cette nouvelle salle de mairie.  Par décision du 5 FEVRIER 1910 Joseph THOMAS AUTORISE Mgr FUZET A OUVRIR UN PASSAGE DIRECT DE SA MAISON AU LOCAL LUI APPARTENANT QU'IL DONNE COMME MAIRIE

A noter que l'installation de la mairie dans ce local n'a jamais été finalisée j'aurais bien aimé en tant que Maire "communaliser" ce bâtiment qui avait un cachet digne de notre village !


 AMENAGEMENT DE CETTE SALLE PREVUE POUR LES REUNIONS DU CONSEIL MUNICIPAL : une Marianne règlementaire dans la salle du conseil , mais terriblement originale !


 


Une situation, un paradoxe uniques en France : une JEANNE D'ARC en MARIANNE : bonnet phrygien, écu bleu blanc rouge dans une salle de classe (privée de surcroît !) dans un vitrail d'Eglise !.

Ce qui aurait été légalement accepté dans une salle du conseil municipal où doit obligatoirement figurer la Marianne. 

A noter que celle qui se trouve dans l'actuelle salle du conseil a été Egalement offerte par Mgr FUZET évêque républicain outre ses dimensions elle est traditionnelle! On raconte que la porter du rez de chaussée à l'étage de la salle du conseil ne fut pas une mince affaire pour l'archevêque et le maire alliés pour l'occasion !  .



   Les deux autres vitraux de cette salle représentent la JUSTICE et LA PAIX qui "doivent guider les délibérations du conseil municipal".



 


 une invitation à la paix parmi le conseil municipal ...



 


 


 

une invitation à la JUSTICE lors des délibérations du conseil municipal.


 


un portrait de Monseigneur FUZET dans la même salle qui servit en fait de salle de classe d'une école "privée" de sœurs et qui est actuellement inoccupée !

La petite histoire explique qu'un maire ( pas obligatoirement Joseph THOMAS puisqu'il avait autorisé par arrêté la construction de la passerelle) avait refusé d'installer la mairie car Mgr FUZET aurait eu accès grâce à sa passerelle (qui n'a d'ailleurs jamais été construite) aux affaires communales à toute heure du jour ou de la nuit !

Pour ma part en tant que Maire j'aurais bien accepté que cette salle et ses dépendances deviennent la mairie du village tout en gardant bien sûr son attribution publique et soit fermée au public en temps normal !

La municipalité THOMAS a fait poser une plaque pour commémorer l'œuvre de Mgr FUZET pour la restauration de l'Eglise   




LA grille que comptait installer Mgr FUZET pour aller de sa maison à la salle de la Mairie a été retrouvée et installée au fond du cimetière :


 Mgr FUZET fils d'Eléonore ROMANET d'AIGUEZE s'est montré particulièrement généreux pour le village natal de sa mère. C'est ainsi qu'AIGUEZE lui doit les travaux de mise en valeur de l’Eglise et du clocher terminés en 1910, la mise en valeur de la Place du jeu de Paume (agrandissement, plantation d’arbres, rénovation en style « médiéval » des constructions voisines (dont le château de sa mère Eléonore ROMANET)en plus des terrains pour agrandir la place il  propose (en vain puisque le maire de l’époque refuse ce don suspectant Mgr FUZET de vouloir construire une passerelle lui permettant d’accéder en toute discrétion à la salle de la Mairie) le bâtiment lui appartenant  pour y faire la mairie avec un vitrail Jeanne d’Arc sous les traits de Marianne et la République, le don d’une Marianne imposante dans la salle de l’actuel conseil municipal.



C'est pour sécuriser ce passage aérien entre ses appartements (à gauche) et la salle qu'il offrait à la municipalité que Mgr FUZET avait fait fabriquer cette grille . On voit la porte d'accès à la salle municipale qui a été bouchée.


 

C’est donc ici qu'il  comptait installer cette passerelle qui a été retrouvée dans la cave de ce bâtiment (installée maintenant par la municipalité pour sécuriser le cimetière coté Ardéche.)



 

portrait à St EMETERY  : La Maison d’Accueil "Saint-Emétery" qu'il a achetée en 1895 est implantée sur la commune de Chusclan. à 6 km de Bagnols-sur-Cèze









St EMETERY à CHUSCLAN


Portrait de Mgr FUZET à la Cathédrale de ROUEN




 

BUSTE DE MGR FUZET à AIGUEZE (place du Jeu de Paume et chapelle privée du château .




 

Buste sur la Place du village à AIGUEZE et le même dans sa chapelle privée



EN HOMMAGE A Mgr FUZET MECENE DE NOTRE VILLAGE , CE TEXTE BIOGRAPHIQUE : LA VIE DE Mgr FUZET PAR Robert FRUTON :


 

"Mgr FUZET a eu pour mère Eléonore ROMANET précisément la fille du maire d'AIGUEZE (1830). 

Elle a passé toute sa jeunesse dans la demeure familiale où elle est née. Elle s’y est mariée avant de s’installer avec son mari à LAUDUN près de BAGNOLS SUR CEZE 

 

A la mort de son père elle a hérité de la maison et le jeune Frédéric né à LAUDUN en 1839 y est venu souvent dans sa plus tendre enfance. Hélas en 1848 c’est la ruine du père et il faut vendre la maison d’AIGUEZE ce qui sera un crève-cœur pour Eléonore et pour le fils aîné Frédéric.

Ce profond attachement à Aiguèze, village d’origine de sa famille maternelle s’est manifesté par le rachat (par Frédéric FUZET) de la maison maternelle Romanet en 1907.

Dès lors ce digne prélat commença à s’occuper avec constance de ce village dont il était issu et il entreprit d’aider ses concitoyens à le rendre plus vivable, en un mot à le moderniser. Visionnaire il avait déjà compris qu’AIGUEZE deviendrait un site visité par un nombre considérable de « touristes ».

 On peut ne pas aimer le style des restaurations qu’il a entreprises, à commencer par les créneaux sur sa maison, le clocher pointu, mais c’était dans le goût du temps et personne ne doute de son amour pour le village et de son total désintéressement.

 Entrons un peu plus dans la vie de ce personnage hors du commun, un évêque peu ordinaire loin s’en faut !

 La famille de son père était de petite noblesse dauphinoise : elles s’est installée en Ardèche lorsque l’un de ses ancêtres au XVIIIe siècle devint à la demande du marquis de l’Aubernière de l’ordre DE MALTE, secrétaire de la Commanderie de JALES. Un de ses petits fils lui succéda dans cette fonction et devint en 1746 secrétaire de l’Ordre de St jean de Jérusalem.

 Or l’un des enfants fut déchu de ses droits seigneuriaux (probablement pour mauvaise conduite) et il semble bien que ce soit précisément de celui là que descende Mgr Fuzet. Est-ce bien pour cette raison que depuis sa plus tendre enfance, il manifesta des sentiments républicains, ce qui était totalement inconcevable à cette époque dans un milieu bourgeois, aisé, voire fortuné, et surtout catholique !

 Certes après 1870, les Français ont abandonné l’Empire en acceptant les décisions prises par les Parisiens au moment de la capitulation de SEDAN, mais ils ne sont pas républicains pour autant. D’ailleurs l’Assemblée nationale comprend beaucoup de monarchistes et de bonapartistes et ce n’est qu’au fil des années que les Elections législatives vont donner la majorité aux républicains. La grande majorité des catholiques ne s’est pas ralliée à la République. En effet pour eux, le caractère divin du pouvoir, même temporel, reste une constante. Celui qui détient le pouvoir ne peut être que « l’oint de Dieu », son caractère de chef d’état est sacré, d’où leur réticence vis-à-vis de la République et les oppositions d’idées sont parfois violentes.

 C’est pourquoi lorsqu’en 1890 le Cardinal LAVIGERIE, archevêque d’Alger, primat d’Afrique, reçut les officiers de la flotte française en son palais épiscopal et porta un toast à la République, ce fut un beau tollé. Rares ont été ceux qui ont approuvé ce geste et s’en sont réjouis. Beaucoup ont protesté officiellement ou plus discrètement auprès du pape. D’autres n’ont rien dit : soit qu’ils désapprouvaient, soit qu’ils approuvaient. Mais Mgr Fuzet, alors tout nouvel évêque de la Réunion, avait toujours été foncièrement républicain. Dans sa plus tendre enfance, il contrariait allègrement son grand-père par ses prises de position républicaines. Il avait donc là l’occasion de dire officiellement ce qu’il en pensait et il ne s’en est pas privé. Sa pensée imprégnée de l’esprit du Concordat, était d’être respectueux des pouvoirs publics puisque le choix des hommes et la forme du gouvernement expriment la volonté de Dieu. En outre, à son souci sincère de collaborer s’ajoutait la satisfaction d’avoir une forme de gouvernement qui lui convenait. Et cette position était approuvée par le Pape LEON XIII (18778-1903) qui souhaitait que l’Eglise s’adapte aux « choses nouvelles » et prônait un catholicisme social.

 L’adaptation aux choses nouvelles n’est pas facile, cela ne va jamais tout seul. Que d’efforts sont nécessaires ! Que d’incompréhension ! Inutile de dire combien Mgr Fuzet fut attaqué pour ses prises de position, notamment lorsqu’il essayait de calmer les ardeurs cléricalistes de certains, de même au moment de la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Comme on ne pouvait le prendre à partie sur sa piété profonde et sincère, ou ses mœurs irréprochables, on lui adjoignit comme suprême injure le qualification d « évêque franc maçon ». D’autres diraient maintenant qu’il était de gauche mais il paraît un peu vain de juger de cette période avec les références d’aujourd’hui.

Ce qui est certain, c’est que ses idées n’étaient pas toujours bien vues ni de son clergé, ni de ses fidèles, ni même de Rome après la mort de Léon XIII. Mais ses vues sur bien des sujets, à propos de al formation des prêtres, du mouvement social catholique du SILLON fondé par Marc Sangnier, de l’action Française, des associations cultuelles, étaient prémonitoires.

 Comme son républicanisme n’était pas suspect aux yeux des gouvernements, notre prélat servit bien souvent à atténuer des actions cléricales ou anticléricales trop marquées – même s' il n’y réussit pas toujours- et à faire passer des idées de modération et de tolérance valables d’un côté comme de l’autre. D‘ailleurs la tradition locale veut que sa maison d’AIGUEZE servit de lieu discret de rencontres… Ce qui n’était pas possible à Rouen l’était dans le Gard. C’est ici qu’à plusieurs reprises un envoyé du gouvernement serait venu prendre un avis ou entamer un dialogue qui avait toujours pour perspective le bien public et celui de l’Eglise.

 A quelqu’un qui lui demandait à la veille de la première guerre mondiale, et peut-être avec quelque malignité pourquoi il n’avait pas été nommé cardinal, il eut cette réponse superbe : « les chapeaux sont à Rome, mais les têtes sont ici ». C’était effectivement une « tête ». Il ne revêtit jamais la pourpre cardinalice mais il appliqua intégralement la devise de sa famille « plus veux servir que briller » que le visiteur peut voir à l’Egas et sur le buste que la municipalité installa en sa mémoire au centre du village.

  

Cet ancien secrétaire général de la faculté catholique de Lille, ce théologien remarquable, ce fin lettré fut aussi un administrateur et un bâtisseur… " 



UN  ARCHEVEQUE REPUBLICAIN DECORE DE LA LEGION D'HONNEUR !





Mgr Fuzet, fin lettré, docteur en théologie , fut avant tout un prêtre aux vues très larges, soucieux du fossé qui se creusait entre l’Eglise et le monde du travail. Il a été une personnalité religieuse très importante, en avance sur son temps qu’il a marqué de son action ; en se proclamant Républicain très jeune, il a pris ses contemporains à contre-pied car comment pouvait-on être républicain et prêtre en même temps ? Au moment où l’Eglise se remettait encore très mal des massacres des religieux pendant la Révolution suivis de fusillades de prêtres lors de la Commune de Paris, certains trouvaient cette attitude parfaitement scandaleuse. 


Les "Armes" de Mgr FUZET dans un vitrail de l'Eglise on note particulièrement sa devise "plus veux servir que briller" et sa légion d'honneur ! 

Rome sous l’impulsion de Léon XIII prône le ralliement à la République et en 1890 le nomme évêque de la Réunion, puis de Beauvais et enfin en 1899 archevêque de Rouen. Dans chacune de ses fonctions, il a rencontré de terribles oppositions. On l’a même accusé d’être Franc-maçon. Bien qu’il ait fait justice de cette accusation, elle le poursuivra toute sa vie et il en souffrira beaucoup. Même encore maintenant Mgr Fuzet sent un peu le soufre.


La Marianne impressionnante qui trône dans la salle du conseil 
a été offerte aux Aiguézois par Mgr FUZET.

Un clin d'oeil à qui, à quoi ?








On ne lui a pas pardonné son attitude déférente vis à vis du Président de la république en visite à Beauvais, ni sa soumission aux différentes lois du gouvernement républicain qui, sur une dizaine d’années, ont conduit à la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Au cours de cette période difficile, Mgr Fuzet a toujours prôné le dialogue lorsqu’il était possible, estimant que l’intransigeance de certains milieux religieux ne faisait qu’augmenter l’anticléricalisme ; il recherchait la voie médiane mais il n‘a pas toujours été suivi. En application de la loi de décembre 1905, l’Etat ne soutient et ne rémunère aucun culte. Les religieux ne reçoivent donc aucune subvention des pouvoirs publics, c’est le cas des prêtres, mais aussi des pasteurs et des rabbins. Malgré les exhortations de notre archevêque et, contrairement aux autres religions, Rome avait refusé de constituer les associations cultuelles prévues par la loi pour recevoir et gérer les biens de l’Eglise. Aussi, à l’expiration du délai d’un an prévu par les textes, l’Eglise s’est retrouvée sans rien, ni bâtiment, ni ressource, ni lieu de culte. Plutôt que de polémiquer inutilement, Mgr Fuzet voulait être efficace. Très vite, une loi à laquelle il n’est probablement pas étranger, a rouvert les églises au culte ; c’est lui qui, dans une lettre pastorale aux fidèles du diocèse de Rouen, a expliqué la nouvelle situation et précisé que ceux qui se disent catholiques devaient aider l’Eglise à survivre et à vivre, en lui versant I% de leurs revenus. Cette lettre a été reproduite de nombreuses fois dans toute la France et elle est à la base de la collecte pour le « denier de l’Eglise » pratiquée encore aujourd’hui, car la situation n’a pas changé. 


Sur cette image on voit l'imbrication de la maison ROMANET/FUZET de l'EGLISE et DU CHATEAU ! 



L'autre face de sa maison maternelle sur la place de l'Eglise .

Sa Chapelle privée dans une salle de sa maison maternelle du château d'AIGUEZE est un mini musée  ! On peut y voir : outre le coin prière où il pouvait se recueillir :



SON PORTRAIT  et ses armes



 Les armes de la famille ROMANET





Le gisant de Mgr FUZET (l'original se trouve dans la Cathédrale de ROUEN )

LA PLACE IMPORTANTE DE JEANNE D'ARC:
la statue de Jeanne d'Arc en plusieurs exemplaires tant dans l'Eglise que dans sa chapelle privée. L’Archevêque de Rouen ne pouvait oublier Jeanne d’Arc, béatifiée en 1909. Installée avec ses voix dans le chœur, au pied des anges musiciens peints sur la voûte , elles entourent un autel de marbre blanc de toute beauté, totalement inattendu dans un si petit village.








la CHAPELLE qu'il avait fait construire dominant l'Ardèche au Nord du village.






Son buste : le même mais en meilleur état que celui sur la place du village (celui-là n'a jamais reçu de boule de pétanque sur le nez !).

 LES ARMES DE Mgr FUZET Y COMPRIS SUR LES CLOCHES 


 LA FAMILLE FUZET ROMANET EST  REPRESENTEE SUR LES VITRAUX



son Père Antoine Frédéric Auguste FUZET né en 1812 sous l'apparence de St ROCH "patron" du village .


sa mère Marie Eléonore ROMANET  née  le 27 juin 1806



                                        Lui-même : Mgr FUZET 


L'EMPLACEMENT DU CLOCHER PRIMITIF Qui n'était pas orienté vers le village ainsi que la façade de sa maison familiale puis le presbytère . Le clocher a été transformé à deux reprises du côte village ce coup-ci !






EN CONCLUSION :

Mgr FUZET une personnalité moderne et d'avant garde qui ne craint pas d'affirmer ses convictions. Une personnalité efficace qui se donne les moyens d'avancer (par exemple par la création du "denier de l'Eglise"

Mgr Fuzet, fin lettré, docteur en théologie , fut avant tout un prêtre aux vues très larges, soucieux du fossé qui se creusait entre l’Eglise et le monde du travail. Il a été une personnalité religieuse très importante, en avance sur son temps qu’il a marqué de son action ; en se proclamant Républicain très jeune, il a pris ses contemporains à contre-pied car comment pouvait-on être républicain et prêtre en même temps ? Au moment où l’Eglise se remettait encore très mal des massacres des religieux pendant la Révolution suivis de fusillades de prêtres lors de la Commune de Paris, certains trouvaient cette attitude parfaitement scandaleuse.


Rome sous l’impulsion de Léon XIII prône le ralliement à la République et en 1890 le nomme évêque de la Réunion, puis de Beauvais et enfin en 1899 archevêque de Rouen. Dans chacune de ses fonctions, il a rencontré de terribles oppositions. On l’a même accusé d’être Franc-maçon. Bien qu’il ait fait justice de cette accusation, elle le poursuivra toute sa vie et il en souffrira beaucoup. Même encore maintenant Mgr Fuzet sent un peu le soufre.


Sa hiérarchie ne lui a pas pardonné son attitude déférente vis à vis du Président de la république en visite à Beauvais, ni sa soumission aux différentes lois du gouvernement républicain qui, sur une dizaine d’années, ont conduit à la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Au cours de cette période difficile, Mgr Fuzet a toujours prôné le dialogue lorsqu’il était possible, estimant que l’intransigeance de certains milieux religieux ne faisait qu’augmenter l’anticléricalisme ; il recherchait la voie médiane mais il n‘a pas toujours été suivi. En application de la loi de décembre 1905, l’Etat ne soutient et ne rémunère aucun culte. Les religieux ne reçoivent donc aucune subvention des pouvoirs publics, c’est le cas des prêtres, mais aussi des pasteurs et des rabbins. Malgré les exhortations de notre archevêque et, contrairement aux autres religions, Rome avait refusé de constituer les associations cultuelles prévues par la loi pour recevoir et gérer les biens de l’Eglise. Aussi, à l’expiration du délai d’un an prévu par les textes, l’Eglise s’est retrouvée sans rien, ni bâtiment, ni ressource, ni lieu de culte. Plutôt que de polémiquer inutilement, Mgr Fuzet voulait être efficace. Très vite, une loi à laquelle il n’est probablement pas étranger, a rouvert les églises au culte ; c’est lui qui, dans une lettre pastorale aux fidèles du diocèse de Rouen, a expliqué la nouvelle situation et précisé que ceux qui se disent catholiques devaient aider l’Eglise à survivre et à vivre, en lui versant I% de leurs revenus. Cette lettre a été reproduite de nombreuses fois dans toute la France et elle est à la base de la collecte pour le « denier de l’Eglise » pratiquée encore aujourd’hui, car la situation n’a pas changé.


AUTRES MARQUES DE MGR FUZET DANS LE VILLAGE :



UNE CHAPELLE SURPLOMBANT L'ARDECHE AU NORD DU VILLAGE.


LE CAVEAU FUZET ROMANET DANS LE CIMETIERE D'AIGUEZE



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